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Gloria Vaughn
Gloria Vaughn

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MessageSujet: groupes.   groupes. EmptySam 15 Juin - 23:43

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Rimbaud&Verlaine


Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !
Ils vivent à Paris, oui. Mais ce pourrait être partout ailleurs, eux, ils se disent bohèmes, chanteurs de joies et de peines, artistes, torturés. Eux, ils laissent des traces de boue derrière leurs pas, dandys, débauchés, Dorian Gray ou fous du pays des merveilles, leur dérèglement de tous les sens floute les frontières de Paris. Haut, bas, tout est sans-dessus-dessous avec ceux qui expérimentent la ville et la vie comme un seul tout, adeptes de la nuit parisienne et des extra-ordinaires de l'existence. Ils sont partout, connus, inconnus, leurs noms sont sur les lèvres de ceux qui connaissent les artistes de Paris mais aussi ses clochards. Jazz, rock, punks de la première heure, poètes et mélomanes adeptes du mélodrame, fugueurs sans le sou, comme les bohémiens dont ils ont pris le nom, on les déteste autant qu'ils nous attirent. Extrêmes, ils le sont. Faire les choses avec demi-mesure n'a jamais été leur point fort, et leur jeunesse semble ... éternelle. Le temps n'a plus d'emprise sur les enfants des poètes, seule la mort leur tend les bras au coin des boulevards, et ils jouent à la marelle avec elle en dansant sur le fil du rasoir.

(1) Rimbaud et Verlaine, L'Idole (Sonnet du Trou du Cul)

Sartre&Beauvoir


Ce que j’aime en vous, au-delà de l’amour, c’est bel et bien la femme qui fait de moi un homme.
Paris. Ils l'aiment, ils la détestent, ils n'en pensent rien : ils portent en eux ce flegme naturel digne de la capitale, ce déni teinté d'un mépris distant qui les caractérise si bien. Ils ont toujours vécu là, pour autant qu'ils s'en souviennent, ou bien ils sont arrivés il y a peu, ou encore il y a bien trop longtemps. Paris les a changés, ils sont devenus élégants, grognons, jamais contents et intéressés par tout, bref, ils sont parisiens. La classe, ils la portent sur eux sans même s'en rendre compte, c'est comme un halo qui émane d'eux et les suit partout où ils vont. On les jalouse dans le monde entier, on les dit parfois fades ; ils s'en moquent, ils sont parisiens. Philosophes dans l'âme, ils le sont un peu tous, obligés d'adapter leur vie au rythme soutenu de la ville, ils rêvent d'évasion tout en caressant du regard les pierres qui marquent l'histoire de leur ville, ses jardins mélancoliques. L'histoire, c'est eux aussi. Descendants, héritiers, gens du commun et pourtant, ce sont bien les hommes et les femmes des faubourgs anodins qui marchèrent vers la Bastille.

(2) Lettre de Sartre à Beauvoir.

Colette&Willy


On n'écrit pas un roman d'amour pendant qu'on fait l'amour.
Oh, la la. Hipsters, geeks, rétros, vintages, rockabilly, lolitas ? Non, laissez tomber, ils sont inclassables, bien au-delà des clichés. Paris, ils en ont fait le cœur palpitant de leur créativité, ils composent par-dessus les paysages et les instants qu'on y trouve, sont de grands voyageurs qui aiment ramener dans leur tanière aux murs de mousse rose les photos des villes les plus in du monde. Chacun d'eux se veut unique. Qui oserait dire qu'ils ne le sont pas ? Ils parlent fort, ils se font remarquer lorsqu'ils rient, ils adorent se jouer des clichés pour se faire remarquer ; Paris, c'est leur univers, leur bulle, qu'ils y soient nés ou qu'ils aient été adoptés par la ville, ils ne jurent que par elle, parce que les choses ne peuvent se faire qu'à Paris, n'est-ce pas ? Ils sont les héros des films en noir et blanc, les enfants du Paradis, ils sont tout et rien à la fois, exceptionnels et soudés comme un seul homme, ultra sociables, connaisseurs des meilleurs bars de la ville, des arrondissements et des rues les plus insolites, ils sont les explorateurs des temps modernes, le balai dans le cul mais à l'envers, les codes renversés, la bienséance retournée.

Colette, extrait de Lettres au petit corsaire.
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