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| | pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. | |
| Auteur | Message |
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Robert Reignoux
MESSAGE : 22
| Sujet: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Jeu 27 Juin - 17:10 | |
| Résumé : Bobby est un menteur. Pas le mauvais. Jamais le fourbe. Le menteur de circonstance, qui vous arrange les angles, surtout quand il s'agit des siens. Il n'y a qu'à le regarder, il a commencé au prénom : Robert, c'était le coup dur, l'coup de pute, d'un grand-père tout juste décédé quand sa mère a daigné l'expulsé de son vagin. Alors ce sera Bobby, qu'il a, jadis, décidé. Premier mensonge. Puis il y a toute sa vie, dans la merde populaire, et une petite maison du mauvais côté de ce foutu périph'. Paris, c'est pas loin. Paris, c'est tout à côté, juste pour le provoquer. On voit la Tour Eiffel depuis le terrain vague à cent mètres d'chez papa et maman. Putain. Paris, à vol d'oiseau, c'est sa voisine. Mais Paris, c'est aussi ce qu'il fait de lui la province. Il comprend rien. Il s'acharne vaguement, et il ment. Il ment tout le temps, toujours et à tout le monde. C'est surtout ça, Bobby à Paris : t'es personne, et t'es peut-être bien tout le monde – personne ne peut le savoir, garçon, tu joues trop au branleur-menteur.
BOBBY/CHABERNAUD. AEROPLANE. | " si l'amour te tourne le dos, touche-lui le cul. Robert « Bobby » Reignoux DATE, LIEU DE NAISSANCE : le vingt-quatre août, à colombes (vingt-huit ans). NATIONALITÉ : française. ÉTAT CIVIL : célibataire à l'entendre, en couple avec Camille Tureau, amant virtuel passées trois heures du mat'. PROFESSION : raté de compétition ; parasite des amphi d'Eco ; doubleur de films porno de cinq à sept et gardien d'la boutique de papa entre une et six heures du matin. PARFUM : quelque chose type "vieux blouson daté de cinq ans sans avoir vu de lavomatic". LIVRE DE CHEVET : il met bien en avant le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, mais c'est Et après... et Les enfants de la liberté qu'il lit sous ses draps. UN QUARTIER : pigalle, ça le fait toujours marrer, comme la coupe transversale d'un pénis en cours d'SVT de cinquième. GROUPE : colette&willy. |
MANUSCRIT TROUVÉ DANS UNE POCHE
(23h07) Selfmademan : Je m'impatiente. (23h07) Selfmademan : Toi si ponctuelle habituellement... (23h12 via mobile) Bloodymary : Navrée, je suis bloquée au vernissage de Braseul. (23h12) Selfmademan : Le type qui se prend pour Warhol ? (23h14 via mobile) Bloodymary : Celui-là même. Mais je ne peux malheureusement pas me permettre de le perdre. Va savoir pourquoi, les gens s'arrachent ses collages de CM2. (23h15) Selfmademan : Bien, je te pardonne. D'abord parce que ma bonté n'a pas de limite, ensuite parce que je risque également de te fausser compagnie vendredi soir pour cause de séminaire assommant. (23h16 via mobile) Bloodymary : La rançon de la gloire. ( : (23h17) Selfmademan : Avec un peu de chance, j'aurai tout de même quelques minutes à t'accorder. J'arrive à dix huit heures à New York. (23h17 via mobile) Bloodymary : Oh, New York ? Mon dieu, j'adorerais y aller... (23h18) Selfmademan : Crois bien que je préfererais arpenter les rues de Manhattan avec toi. D'autant que je risque de me sentir très seul au Sofitel... (23h21 via mobile) Bloodymary : Trente-cinq ans, cadre, célibataire et français à New York, oui, c'est sûr, ça va être terriblement difficile pour toi... (23h21) Selfmademan : Jalouse ? (23h21 via mobile) Bloodymary : Ne commence pas... Il faut vraiment que je file. Je t'embrasse. A demain. (23h22) Selfmademan : Ne laisse pas cet enfoiré de Braseul te peloter entre deux pauvres reproductions de Magritte ! Selfmademan. Quelle vaste farce ! Un pseudo à la con sur un site à la con. Et sa photo de profil passée au noir et blanc – c'est tellement emo-artistique ; de trois quarts – c'est tellement George Clooney ; du paint en 200 par 200 sur une image tirée d'un shoot de salle de bain. Une farce, qu'on vous dit. Et tout ça pour ne pas dire : enchanté, Robert Reignoux, vingt-huit ans, et actionnaire majoritaire de viedemerde.fr. Ni trente-cinq ans, ni financier jusqu'à Wall Street. Rien que de l'assistance sociale tournée contre lui-même. Du mensonge, pour oublier qu'il double des pornos qu'on ne diffuse qu'en Roumanie ou en Hongrie. Du mensonge, pour s'inventer une vie. T'es un menteur, Bobby, mais ce n'est pas grave : elle aussi. « Alors ? » Prudente et visionnaire, Camille referma la porte sur ses pas, la question s'écoulant de ses lèvres. Elle faisait bien. Elle imaginait déjà l'opinion incisive de son petit-ami, nécessairement hostile à cette droite réactionnaire. Il devait bien, lui, le grand communiste. Pour autant, Bobby renifla en même temps qu'il portait la cigarette à ses lèvres. Il alla jusqu'à inhaler plusieurs fois avant de lâcher, d'un ton égal à son allure : « J'ai vu pire. » Le grand habitué. Toujours blasé. Toujours sceptique. Elle rit doucement en venant se blottir contre lui. Bien qu'il lui rendit son étreinte, toute son attention restait pour la nicotine engouffrée dans sa gorge. « Vraiment ? insista-t-elle. Tu n'avais pas l'air à l'aise... » Elle faisait, bien évidemment, référence à la grande réserve dont il avait fait preuve tout du long du dîner. Bobby n'avait pas exactement eu le choix. Être présentée à la mère de Camille était certainement sa dernière volonté. Bien après la question de savoir s'il voulait voir son rein droit dans le corps d'un abruti de motard ayant percuté une rampe de sécurité à plus de trois cent kilomètres heure. Nathalie Tureau, c'était la rampe de sécurité. Le motard, c'était lui. Et sa grande inconscience avait été aussitôt refrénée. « Elle est... » Il se tut, mais Camille ne laissa guère de repos au silence. « Dis-moi. » Elle l'enlaçait avec tant d'insistance qu'il abdiqua : « ...tellement Jean-François Copé, avoua-t-il. J't'assure, qu'il ajouta en voyant Camille se détacher de lui. Ta mère, c'est un peu non, non, j'aime les immigrés, j'ai un très bon ami immigré, d'ailleurs, mais, faudrait pas qu'il me vole mon nesquik ! » Elle le frappa au torse, sans la moindre violence. « Tu exagères. » « Non, rétorqua-t-il. Toi non plus, tu n'exagérais pas... Elle t'autorises vraiment à aller aux toilettes sans te forcer à faire un test de grossesse... juste pour être sûr ? » Camille rit volontiers. Elle ne désapprouvait rien qui vint de Bobby, comme toujours. Elle l'écoutait raconter ses sottises avec une grande admiration. Elle admettait tout, pourvu que cela vint de lui. « Elle n'est pas méchante, prévint-elle. » « Manquerait plus que ça ! » Il jeta sa cigarette en contre-bas de la porte. « Elle va me faire un procès pour ça, tu crois ? » « Bobby... » Malgré le ton, elle souriait. « Je te jure. Rien que sa façon de tenir sa fourchette, ça te donne envie d'inviter Christine Boutin pour le dessert. » « Arrête. » Le sérieux lui était quelque peu revenu, mais il suffit d'un pas de Bobby vers elle, et d'un baiser presque volé, pour la rassurer. « Ça ne s'est pas si mal passé, confia-t-il. Elle me déteste, mais ça pourrait être pire. » « Elle ne te déteste pas. » Il ne dit rien tandis qu'il l'attirait contre lui. Tout ce temps, Bobby ne cessait de s'interroger sur la manière dont Nathalie s'y était prise pour engendrer une enfant aussi douce et tolérante que Camille. Le lien lui semblait aberrant, et tout à fait contradictoire. « Tu verras, murmura Camille en lui embrassant la tempe, elle n'est pas si mauvaise. » Il grogna doucement. « Oui, oui, j'imagine. » Elle lui sourit avec une tendresse, si bien qu'il ajouta : « C'est certainement une femme bien. »« C'est forcément une salope, et une bien ! » Bobby rit sans inhibition. « On voit que tu ne la connais pas, Nico... » « Allez, vieux, toutes les mamans qui portent le tailleur comme un cilice, c'est obligé, c'est des salopes. » Ils trinquèrent tous les deux, installés à la table d'un bar de nuit. « Elle est bonne, nan ? » Bobby parut hésiter. « Oui, admit-il à demi mots. » « Alors, tu vois ! » L'évidence. « Elle aime ça, et c'est tout. Y'a moyen ou bien ? » « Non. Non, y'a pas moyen. » Le visage de Nicolas s'éclaira. « Fais au moins tourner l'adresse, Bobby ! Tu t'fais la fille, j'me fais la mère, et on est les princes de Paname ! » Le concerné garda le silence. « En tous les cas, elle t'a rendu tout sérieux, la vieille Tureau... » « Que dalle, ferme-la. » « Quoi ?! Elle te plait ? » Nicolas se leva à moitié de sa chaise sous l'enthousiasme. « Oh putain ! La vieille prof d'éco t'a tapé dans l'oeil ?! » « Ta gueule, râla-t-il. » « Bobby qu'est amoureux de sa maîtresse ! » Il frappa aussitôt dans la chaise de son comparse qui s'en rassît dans la seconde. « Ta gueule, putain. Plutôt crever que de me vautrer dans le lit de Madame j'peux pas sourire, désolée, les formules à treize inconnus et la manif contre tous prennent d'jà trop d'place dans mon code génétique ! »
Dernière édition par Robert Reignoux le Sam 29 Juin - 22:04, édité 11 fois |
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Mahaut Desmonts
MESSAGE : 23
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Jeu 27 Juin - 17:22 | |
| Bon maintenant tu n'as plus d'excuses, donc tu shake ton booty et tu finis. Vite. (N'empêche, il est BIEN COOL ton Rob(inet).) Sens toi hyper honorée, là. |
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Baptiste de Fry
MESSAGE : 16
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Jeu 27 Juin - 17:27 | |
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Dernière édition par Baptiste de Fry le Jeu 27 Juin - 17:48, édité 1 fois |
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Cora 'Coco' Caldeira
MESSAGE : 12
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Jeu 27 Juin - 17:34 | |
| Sébastien Patrick, je pensais jamais le voir un jour sur un rpg, mais j'aime tellement la dérision. Bienvenue parmi nous, le début est hilarant, j'ai hâte de découvrir la suite du coup. (et je file te réserver Clément pour la forme). |
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Robert Reignoux
MESSAGE : 22
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Jeu 27 Juin - 17:38 | |
| - Mahaut Desmonts a écrit:
- Bon maintenant tu n'as plus d'excuses, donc tu shake ton booty et tu finis. Vite.
D'accord, mais sur cette chanson : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Puisque j'ai l'approbation de la dame au-dessus ! Merci, merci, j'vous aime, c'est sûr. |
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Côme Mercier
MESSAGE : 36
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Jeu 27 Juin - 19:29 | |
| Tu le shake sur ce que tu veux, mais tu le shake. Allez. |
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Mahaut Desmonts
MESSAGE : 23
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Sam 29 Juin - 22:29 | |
| Eh bah tu avais raison : il m'a bien fait rire, ton Bobby. Puis, ça te va pas mal, ce genre de personnage. Tu as bien compris le message : ta fiche fini sa route dans les validées, évidemment - et trouves nous ce foutu lien. |
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Robert Reignoux
MESSAGE : 22
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Sam 29 Juin - 22:31 | |
| Ah, tu vois que j'avais raison ! Tu me kiffes, et c'est tout ! |
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Mahaut Desmonts
MESSAGE : 23
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Sam 29 Juin - 22:32 | |
| Répète le pas à tout le monde. |
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Robert Reignoux
MESSAGE : 22
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Sam 29 Juin - 22:33 | |
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Mahaut Desmonts
MESSAGE : 23
| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. Sam 29 Juin - 22:34 | |
| Saloperie. |
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| Sujet: Re: pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. | |
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| | | | pan, pan, pan, j'lui mettrais bien une cartouche. | |
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